... Putain de terre ferme.
Ce fut la première pensée du capitaine lorsqu'il se réveilla en proie aux mêmes démangeaisons que les autres, et commença à son tour à chercher à se débarrasser de ce qui en était la cause.

Bon Ed se relève avant de s’accroupir. Est ce que c'est le sol le responsable de ces démangeaisons? Quoi après les plantes qui essayent de bouffer les gens ils sont tombés sur du gazon corrosif? 

-Qu'est ce qui est énorme Ilda?

Ilda, tu connais cet insecte, bien qu'il soit beaucoup plus petit d'habitude. Ses piqûres provoquent des démangeaisons pendant quelques heures. C'est un parasite qui pond ses œufs dans le nid d'autres insectes plus gros, afin que ses petits puissent manger.

Rethel, tu te débarrasses des deux premiers, mais il y en a un dans ton dos qui ne veut pas partir.

Ed finit par se résigner. Cette île essayait de les tuer. Ou au moins de leur faire péter un boulon. Et il fallait reconnaître qu'elle était douée. Cela lui rappela vaguement une histoire qu'il avait entendu. Une légende à propos d'une ancienne région du globe où tous les animaux et plantes essayaient de tuer les hommes. Austria ou Australia... Quelque chose du genre. 
Il se dirigea vers Ilda l'air las et voulu inspecter la bestiole (sans pour autant la toucher).

-Il n'y a pas une plante qui pourrait nous sauver? 

Il continue de se gratter mine de rien.

Lizebeth regarda la scène avant de soupirer.
"Laissez moi vous aider Capitaine."
Elle s'approcha et s'appliqua a essayer de debarasser le dos de Rethel de l'insecte.

Le diplomate se dressa, retenant mille et une insultes envers la faune et la flore, et souffla un bon coup, avant de relativiser, tout en se grattant :


"Bon. Au moins. C'était pas empoisonné."

S'il y a une plante, personne ne la connaît.

Lizbeth, tu retires l'insecte du dos de Rethel.

Benj ronchonna et essaya d'enlever ses insectes dans son dos, bon dieu du cocotisme, cette île, il va la raser, croyez son esprit déjanté. Il se demande aussi, d'où peut bien provenir ces bestioles.... Il regarde un peu aux alentours, au sol et aux arbres histoire de voir s'il y a une quelconque nid ou quelque chose qui y ressemble.

Rethel fusilla des yeux l'insecte dans les mains de Lizbeth et le prit par la patte pour le regarder de plus près. Après quoi il ne put retenir un rire face au grotesque de la situation, remerciant Lizbeth pour son aide tout en réarrangeant ses vêtements, vérifiant au passage qu'il n'y avait plus d'insectes sur lui.

"J'emmènerais bien cette bestiole au bateau pour faire une mauvaise blague à Manvussa, mais je suis sûr que cette île a mieux à me proposer." lâcha-t-il d'un ton léger, se grattant la nuque à cause d'une piqûre.
Après quoi il relâcha l'insecte et s'en écarta avant tout pour réprimer une sévère envie de l'écraser.
Ses quelques heures de sommeil semblaient lui avoir rendu sa bonne humeur habituelle, pour le moment du moins.

Benjamin, tu peux discerner une sorte de minuscule colline loin dans les arbres. Cela ressemble à une fourmilière, mais c'est gros pour en être une.
Il fait encore bien noir, mais la nuit est sans doute très avancée.
Jun se réveille en poussant des cris.

"Bon sang c'est vraiment un fléau ces bestioles", s'énerve-t-il. "Vous voulez trouver un autre endroit où dormir ou on continue juste vers le monastère ? Non parce qu'elles vont pas nous lâcher dans tous les cas"

-Je crois que j'ai vu leur fourmilière. Je pense qu'on les dérange....on devrait partir....

Benj fait un gros effort pour ne pas mettre le feu à cette satanée fourmilière. Il lui faudra de bateaux à piller pour le remettre sur pied...

"Allons y ! Plus tôt on arrivera plus tôt ces bestioles nous laisserons tranquilles !"

Rethel était de cette étrange bonne humeur qui le prenait toujours quand il avait envie de commettre un massacre. Tout était prétexte à la bonne humeur après tout. Il leva les yeux au ciel pour espérer déterminer l'heure qu'il était, si tant est qu'il puisse voir des étoiles dans cette foutue forêt.

"Bon on y va alors, ça ne devrait plus être très loin", répond Jun qui se remet déjà en chemin. Il a l'air un peu fatigué, et baille longuement. Il a probablement conduit son monstre marin pendant un moment avant de vous récupérer, et il avait besoin d'une bonne nuit de sommeil. Manque de bol.

Vous vous remettez tous en chemin, malgré le fait qu'il fasse encore nuit, et que vous ne voyiez rien du tout. Vous avez de la chance de ne tomber sur aucune saleté pour cette fois.


Au bout d'une longue marche, les premiers rayons du soleil commencent à percer la végétation touffue. C'est là que vous apercevez le bout du tunnel. Vous êtes tous très fatigués et probablement sur les nerfs, mais pourtant il est bien là. Le monastère. Toujours à l'extérieur, vous êtes accueillis par ce qui semble être une nonne, bien que sans sa tenue, vous auriez été bien incapables de dire s'il s'agissait d'une femme ou d'un homme.

"Bienvenue. Je suis la Nonne Binary. A en juger par le jeune Kan-Shou-Zhe qui vous accompagne, j'en conclus que vous devez être des pèlerins. Souhaitez-vous que nous vous offrions le gîte et le couvert avant de continuer votre voyage ?"

Lizebeth avait de gigantesques cernes et de petits yeux. Et en plus d'être fatigué, elle avait une humeur exécrable.
D'un ton sec, elle regarda la nonne, ou un prêtre, Enfin elle s'en foutait royalement.
"Avec plaisir"

"Enchanté, vénérable nonne. Vous nous honorez de votre proposition, et nous l'acceptons avec gratitude."

Il faillit faire une révérence mais se rappela du salut traditionnel que Ed leur avait montré. Il faisait de son mieux pour effacer l'ironie avec laquelle il usait généralement de la politesse, et tentait de ne pas trop en faire non plus. Avec les nobles oshariens il s'amusait généralement en phrases à rallonge.

-Ce serai avec un infime plaisir.

Benj regarda un peu la Nonne, bah, elle ne valait pas les Nonnes du Cocotisme. Il pensa que contrairement ici, ces Nonnes sont plus métal et elle aime le sang. Pas comme c'est là. Mais bon, il reste d'un air calme et bienveillant... Oui bienveillant, mais il bout de l'intérieur.

La nonne Binary vous fit un salut traditionnel en réponse à celui de Rethel. Jun en fit de même. Elle vous invita ensuite à entrer, et le petit moine courut à l'intérieur pour s'installer immédiatement et se mettre à prier.

"Qui fait partie de l'escorte, que nous sachions à qui offrir de la nourriture ?" Demanda la nonne. "Vous pourrez toujours attendre la nuit si le reste d'entre vous souhaite se restaurer."

Dans le monastère, vous apercevez des moines qui travaillent et vaquent à leurs occupations. Ils vous saluent traditionnellement lorsque vous passez près d'eux. La nonne monte jusqu'aux dortoirs. Cela reste un tout petit endroit, et vos chambres communes le sont aussi.

"Je suis également de l'escorte." répondit Ilda en saluant la nonne. Elle jeta un œil autour d'eux et consigna quelques infos sur le bâtiment dans son carnet tout en avançant avec le groupe.

Rethel désigna Isia, Ilda et Lambert comme membres de l'escorte après avoir rendu leurs saluts aux moines.
La situation le mettait hors de lui intérieurement, fait paradoxal on en conviendra. Son potentiel de résilience était équivalent au nombre d'insultes qu'il pouvait réciter  et à toutes les tortures qu'il imaginait à loisir dans sa tête à l'idée d'un autre jour de jeûne sur la terre ferme dans une chambre minable, mais il avait toujours ce fond de bonne humeur de celui qui attend patiemment son moment.

Il fallait impérativement réfléchir à ce qu'ils allaient faire plus tard, mais ils ne pourraient pas se concerter avant d'être sortis d'ici.

Ilda, c'est un petit bâtiment très simplement meublé, bien que son architecture soit superbe et magnifiquement ornée de toute sorte de statues et vitraux.

Rethel, un moine te bouscule légèrement sans te dire un mot, et disparaît rapidement dans les escaliers.