Isabela est une jeune femme à la chevelure châtain descendant jusqu’au milieu du dos, teint basané, assez fine, souple, élancée et plutôt grande (1m78 pour 55Kg, on peut dire qu’elle n’a pas grand-chose d’autre que la peau sur les os, oui, mais ne vous fiez pas à cela). Elle possède également le tatouage de la « Maison des Belles Fleurs », facilement reconnaissable pour toute personne l’ayant fréquentée, à condition qu’elle vous le montre.  D’un point de vue vestimentaire elle porte un chemisier blanc, un pantalon noir, une ceinture, de longs gants et des bottes montantes le tout en cuir, ainsi qu’un foulard rouge cachant son cou et donc le tatouage.

Déjà mettons-nous d’accord, même si elle en arrive à vous appréciez sincèrement, elle ne vous fera jamais totalement confiance et elle ne remet sa survie entre les mains de personnes d’autres que d’elle-même (sauf événement indépendant de sa volonté ce qu’elle préfère éviter). Une fois ce constat posé : Sachez que les longs discours l’ennuis facilement surtout s’ils n’ont aucun intérêt direct, si quelque chose n’est pas utile à court terme c’est inutile (sauf très rare cas, notamment ce qui peut assurer sa survie). Elle préfère largement bosser sur le navire ou un bon duel (contre 3 ou 4 personnes s’il le faut, ça reste un duel et un plaisir pour elle) dans lequel elle peut humilier l’adversaire sans forcément le tuer, un mort n’a ni peur, ni honte, ni respect dans les yeux. Car oui, elle tient à se faire respecter, ou craindre, au choix, le premier à dire qu’une femme n’a pas sa place sur un bateau finira sur la planche avec l’ancre attachée au cou, capitaine compris.

Sachez avant tout que son passé n’existe pas, elle vous le dira elle-même. « Pas de passé, un futur plus qu’incertain, autant profiter du présent. » Aussi les gens au courant (Autres que l’équipage de la Guerrière, voir plus loin)  se comptent sur les doigts d’une main.
Née Isabela Vénarria elle n’a jamais connu sa mère, officiellement morte lors de son 2^ème anniversaire mais Isabela n’a jamais trouvé trace de sa mort ou de son lieu d’inhumation, au point de douter de la véracité de l’information, elle a donc passée la première partie de sa vie avec son père, et ce n’est pas une mince affaire.
Avec son Père donc, une homme méprisable sans pour autant être méprisé, adepte de la boisson. Les habitants du quartier disent que c’est la disparition de sa femme qui l’a mis dans un tel état de décadence mais qu’importe la raison après tout ? Isabela l’a toujours connu comme ça aussi loin qu’elle s‘en souvienne et ne l’imagine pas autrement. C’était apparemment un ancien mineur d’une colonie éloignée mais prospère où ils vivaient, victime d’un éboulement lors de son travail il eût la jambe droite broyée et mis des mois à récupérer ses facultés motrices mais ne put reprendre son travail, il fût donc déclarer inapte et depuis ce jour la mine lui paye une pension (colonie prospère on vous a dit), c’est cet éboulement qui lui permis de rencontrer la mère d’Isabela, c’est elle qui lui amenait de quoi manger lorsqu’il était cloué au lit. Et c’est cette pension qui lui permettait de payer le loyer, permettant à sa nouvelle femme de ne pas avoir à se surmener au travail, et une bouteille à l’occasion… Du moins avant. En effet après la « tragédie » les bouteilles prirent le pas sur le reste, même sur sa fille. Il sacrifia une part de plus en plus grande de ses revenus à l’alcool, au point d’en arriver à ne plus pouvoir payer le loyer, la jeune fille dû donc travailler très jeune comme domestique chez des familles pas forcément très riche pour gagner de quoi payer son pain mais lors de son 15^ème anniversaire, ce quotidien changea. Le propriétaire qui n’avait pas perçu le loyer depuis plus de 2 mois commençait à menacer la famille de les mettre à la porte, son Père prit donc une décision qu’Isa n’oubliera pas de sitôt : Il vendit sa fille à la « Maison des Belles Fleurs » en échange de quoi la dite Maison prendrait en charge le loyer jusqu’à sa mort (qui eut lieu environ 8 ans plus tard, apparemment il aurait allumé une vielle lampe à huile et en allant chercher une bouteille à la cave, la lampe aurait enflammée des vapeurs d’alcool qui aurait à leur tour enflammer la maison).
 
La « Maison des Belles Fleurs », maison close, maison de passe, ou pour Isabela « le prélude des Enfers », est donc un lieux luxueux et relativement réputé proposant un large panel de … Hum … Dames et Hommes de Compagnies de tous âges, carrures, apparences pour couvrir le plus de demandes possibles, à noter qu’elle propose également des offres adaptées aux personnes les moins fortunées (mais ce n’est pas la majorité vous le devinerez). Isabela dû donc y travailler sans qu’on lui demande vraiment son avis, et ce lieu possède son fonctionnement propre :
Les propriétaires (un couple) peuvent « engager un(e) employé(e) à plein temps », pour vous donner une idée, c’est le cas d’Isabela, ou peuvent « accepter des propositions à mi-temps avant d’offrir un poste à plein temps », maintenant que les termes administratif sont passés, expliquons concrètement : Si vous êtes « à plein temps », vous appartenez à la Maison et il y a 2 cas de figure : en « période d’essai » (avant la 3^ème demande) ou non. Si vous êtes « à mi-temps », alors vous n’êtes pas de la Maison, mais vous venez leur demander l’autorisation de remplir une demande pour gagner le salaire associé (et il est conséquent, je vous prie de le croire). Si vous êtes en période d’essai ou à mi-temps, la Maison n’a aucune responsabilité en cas de problème lors d’une demande (d’ailleurs définissons cela : une demande consiste le plus souvent à réchauffer la couche de la personne qui l’a émise, ou plus rarement à servir « d’objet d’apparat » dans une réunion ou un bal pour mettre en valeur de demandeur). Et pour ceux qui lisent encore et se demandent à quel moment ou devient véritablement « à plein-temps », c’est là qu’arrive le tatouage :
- A la première demande remplie sans embûche, la Maison vous fait tatouer un Lys sur l’épaule de la main non directrice (sur l’épaule gauche si vous êtes droitier)
- A la seconde demande, elle vous fait tatouer une rose sur l’épaule de la main directrice.
- A la troisième, elle vous fait tatouer deux ronces allant du Lys à la Rose, l’une passant sous la nuque, l’autre sous le cou, ce qui l’encercle comme une laisse.
Ce tatouage est obligatoire, il est stipulé dans un contrat que vous devez signer pour accepter une demande (et si vous êtes en période d’essai, vous n’avez pas le choix), il vous lie définitivement à la Maison, vous lui appartenez corps et âme aussi longtemps qu’ils le souhaitent, vous n’avez plus aucun droit (déménagement, amant, mariage, avoir un enfant, etc… Cela même avec un autre membre de la Maison) sans accord des propriétaires et ne touchez plus que 5% à 10% du salaire d’un contrat (ce qui en soit est toujours assez élevé en comparaison d’un salaire de mineur). De plus la responsabilité de la Maison est maintenant mise en jeu en cas de problème, on vous invite donc (très) fortement à ne pas faire de vague.
Après ce n’est pas un désastre, les « employé(e)s » sont généralement complice puisqu’ils ont à peu près tous vécus la même chose, et puis ils sont nourris, logés, payés et protéger (qu’un seul demandeur abîme la marchandise, même si ça fait partie de son fantasme, et il le regrettera). De plus il se trouve qu’un vieillard, en quelque sorte le roi du marché noire du coin, demandait une fille tous les deux jours en moyenne, différente d’une fois sur l’autre, et simplement pour de la compagnie, lui lire un livre, faire la cuisine, bref, lui rappeler sa défunte femme, généralement il paye la Maison et offre un objet à la fille (ce qu’elle veut, il le trouve), pour la première fois d’Isa ce fût des épées jumelles, en sale état certes (même un état pitoyable soyons honnête), mais elle avait du temps pour les retaper (la Maison se moque bien de vos possession, du moment que ça ne vous empêche pas de bosser, elle autorise les armes pour que les employé(e)s puissent se défendre si besoin, à condition de ne pas menacer les autres membres du personnel ou les proprios). Isabela passa donc 8 ans dans cette endroit, à permettre à de vieux nobles de revivre leur jeunesse passé jusqu’au jour où le destin lui fila enfin un coup de main.
 
La Maison des Belles Fleurs surplombe l’Océan et le Port, une vue imprenable sur les arrivés de bateau noble… ou Pirate. Un fier navire, une jeune femme un glaive à la main en guise de figure de proue et le long de la coque l’inscription La Guerrière. A vrai dire ce vaisseau repassait de temps en temps au port, un marché s’était mis en place entre la ville et la Capitaine du navire, une dénommée Johanne : La Guerrière protégeait l’île des brigands et autres pirates (tout en évitant d’attaquer trop de navire noble ou marchand afin d’éviter la désertification de l’île, quelques-uns tout au plus et seulement après leur passage sur l’île.) et en échange l’île ravitaillait gratuitement l’équipage et leur fournissait ce qu’ils voulaient, Dames de compagnies compris. En soit les employées de la Maison n’avait aucun problème avec l’équipage, pas pire que le reste des clients, à un détail près… Le 2^nd du navire, détesté à la fois par le village et par l’équipage, seule la cap’taine semblait le tolérer (vous imaginez les rumeurs sur ce qu’il se passe dans la cabine quand elle le convoque, ces rumeurs sont-elles fondées ? Demander aux intéressés, ce sont les seuls à connaître la réponse), enfin il faut dire que tout ceux ayant tentés de s’en débarrasser ont fini chez Neptune. Revenons-en au destin, donc le 2^nd, Mickaël de son petit nom, avait une manière assez personnelle de s’amuser… Il prenait son pied à vous torturer (physiquement ou psychologiquement, et au nom du marché conclu avec le navire, la Maison ne pouvait protéger ses employées de lui), avec une tendance à choisir toujours la même fille sauf que pas de chance la précédente s’est jetée de la falaise après leur rendez-vous, c’est dommage, ce n’était que leur 3^ème, il avait à peine commencé à s’amuser, bon, il faut en prendre une autre du coup, et vous devinez qu’il va prendre Isabela, bien sûr, sinon ça ne servirait à rien que l’on en parle. Sauf qu’elle n’est pas du genre à se laisser faire, après tout ça fait 8 ans qu’elle cherche le meilleur moyen de faire payer à son père son incompétence, ce n’est pas pour être elle-même torturée. Lorsqu’il lui intima de la suivre, elle sorti donc une épée pour le défier, il dégaina à son tour lui jurant qu’elle le regretterait mais il ne la sous-estimait pas (on ne survit pas à 392 tentatives de meurtre en sous-estimant son adversaire, oui, il a compté et oui, y’en a eu autant en 6 ans sur les mers), en revanche il n’avait pas prévu qu’une lame puisse en cacher une autre, Isa attendue donc qu’il amorce son attaque pour parer d’une lame et l’embrocher de l’autre. Rapide, efficace, on aurait dit qu’elle avait fait ça toute sa vie, c’est magnifique, c’est… Oui, on s’en fiche, suivant.
Vous comprendrez que l’équipage tombait des nus, des années qu’il tente de l’avoir et c’est une pauvre fille sortie d’une maison de passe qui l’embroche, au cours d’un duel de surcroit, certains diront qu’il n’y a pas de justice. Enfin, un homme (dont on apprendra qu’il s’agit de la vigie) pris finalement la parole.
Vigie -Cap’taine, la récompense tient toujours ?
Cap’taine -Ouai, hey gamine, t’as quel âge ?
Isabela -23 ans dans 2 jours, pourquoi ? Faut dire qu’elle s’attendait plutôt à une vengeance qu’à une discussion.
Cap’taine -J’avais le même âge en acquérant mon titre, je te propose un marché, tu l’as tué, tu prends sa place. Alors ?
Isabela – Euh… Avec plaisir !
Vigie -Saluez la nouvelle Seconde les gars !
Isa ne comprenait pas l’offre, mais honnêtement, elle s’en fichait, elle avait le moyen de partir d’ici, elle n’allait pas le laisser passer (et les proprios de la Maison ne pouvaient rien dire, au nom du marché commun). Elle passa les années qui suivirent à apprendre son nouveau job et comment fonctionnait le navire, puis à forger sa réputation (surtout locale, peut-être un peu dans la marine Osharienne mais ce serait alors davantage par le titre que par l’apparence) dont elle est fière malgré tout. En effet elle se démarqua rapidement dans les combats, ayant tendance à humilier les capitaines de vaisseaux adverses, mais à les laisser en vie (à quelques exceptions près, mais ils devaient le mériter... Probablement), contrairement à feu Mickaël qui les torturait jusqu’à ce que mort s’en suive. On parle notamment d’un jeune capitaine Osharien du nom de Jonathan qui n’hésitait pas à se porter volontaire quand on cherchait un Capitaine pour diriger un Navire dans le coin -coup de foudre ou orgueil ?- on les considérait comme rivaux plus pour le plaisir et par habitude que par réel défi, même s’il durait plus longtemps que les autres, il mordait lui aussi la poussière. Elle acquit donc sa réputation sous la dénomination de « La Duelliste » (Par opposition au jeune capitaine que son équipage nommait « L’épéiste », sûrement pour une bonne raison, laissons-leur le bénéfice du doute). Les années passèrent, le quotidien s’installa à un détail près, après 5 ans, Johanne se mit à délaisser de plus en plus la barre au profit de sa cabine, l’équipage commençait à se questionner et notamment Isabela qui la voyait de moins en moins. Certains commençait à dire qu’elle avait perdu la foi, qu’il était temps pour le Second de monter en grade, elle n’était pas contre une promotion mais préférait l’obtenir de bonne grâce que le dérober à celle qui lui avait permis de quitter son ancienne vie.
La situation resta en stase un an, puis à la faveur d’une fête tout changea. Pour fêter les 41 ans de la Capitaine, l’équipage eu quartier libre, à l’exception d’Isabela, apparemment elle voulait la voir. En arrivant dans la cabine, la seconde eu toutefois une mauvaise surprise, en plus de Johanne se trouvait le jeune capitaine et un autre homme, visiblement un Osharien plus haut gradé encore, Isa n’eût pas le temps de se retourner qu’un groupe de garde lui bloquait toute retraite.
Haut-gradé -Vous avez 72h pour quitter ces eaux sans quoi notre marché sera annulé.
Johanne -J’en prend note, Vice-Amiral.
Vice-Amiral -Bien. Emmenez-là !
Capitaine -La Guerrière n’est pas prête à laisser la Duelliste la supplanter.
La garde l’emmena sur le Navire de l’Epéiste qui la conduisît à Malachite pour y être jugée (et sûrement pendue haut et court). Mais il doit y avoir eu contrordre ou quelque chose comme ça, car son jugement fut repoussé et on lui annonça qu’elle officierait sous les ordres d’un émissaire, sur un navire particulier qui devait arriver prochainement…