Les Terres Oubliée : Acte 1 : Un zéphyr d'aventure

Vladimir dut prendre de grandes bouffées d'air pour retrouver une petite partie de son sang froid. Sa tête le lançait toujours terriblement. Il s'agissait sans doute des vestiges de la terreur. Il y avait longtemps qu'il l'avait oubliée, celle-là. Il se laissa choir contre un arbre, non loin des réfugiés, car il n'avait pas la force de s'écarter, mais à une distance respectable tout de même. Il eut été ridicule de tenter de se mêler à eux. Il attendrait simplement d'avoir remis ses idées en place avant de repartir. Il tira un peu sur sa capuche afin de dissimuler son visage. Les gens avaient généralement une fâcheuse tendance à venir l'emmerder dès lors qu'ils l'apercevaient, de loin ou de près.

(15PV/17... au fait, et 0 folie)

Gabrelle avait attrapé lance et baume tout en se dépêchant de rejoindre un petit groupe qui avait trouvé refuge à l'orée de la forêt. Sa capuche était retombée sur ses épaules avec toutes cette action, mais ses oreilles restaient camouflées par son imposante chevelure blonde comme les blés.

Elle regarda le carnage se terminer, puis rangea le baume dans une sacoche qu'elle portait à la ceinture -sous son manteau- et garda la lance en main. Elle voulut reposer ses jambes mais il faisait déjà assez froid pour qu'elle ne s’assoie dans la neige.

Alors elle resta debout, bien droite, et envisagea le petit groupe. Il y a avait entre autre une gamine à l'air bien futé et bien agile, une fée visiblement blessée, des elfes sur lesquels elle ne s'attarda pas longtemps, un homme étrange aux yeux jaunes, un autre aux yeux blancs... Elle chercha du regard d'autres personnes, notamment la liche qu'elle avait croisé en se demandant si elle avait "survécu". Elle devina que c'était lui à l'écart. Ce ne pouvait être qu'une liche. Quand Maugrabionne l'avait élevée, elle lui en avait parlé et les avait décrits comme des hommes morts continuant de vivre. Elle savait qu'elle devait s'en méfier -même si elle était d'une curiosité insatiable- alors elle décida de ne pas s'approcher. Elle finit par détourner les yeux quand la petite blonde -qui était de toute évidence l'instigatrice de cette évasion bienvenue- jeta une épée à terre. Elle avait déjà une arme, alors elle ne la prit pas et se contenta de regarder les autres. Elle avait froid.

Lors de l'impact au sol de ces énormes projectiles, le temps sembla s'arreter pour Daric, il tomba à genou les mains sur les oreilles, réprimant un cri. Alors qu'un acouphène le prenait au niveau des deux oreilles, quelqu'un le força à se relever et à partir. Il ne remarqua pas ce contact au premier abord puis le sifflement aigu s'estompa et il se mit à courir, le léger battement des ailes d'Hen-sûl volant à ses cotés l'apaisa un peu et il reprit son souffle une fois dans la foret.

Il se laissa tomber contre un tronc dans la neige, dos à ce qui restait du convoi et respira calmement. Les mains glissées dans ses cheveux chatains qui n'avaient plus vu de lame depuis quelques mois, il ferma les yeux et tenta de rassembler ses esprits. Tout le monde devait le penser croyant parce qu'il avait encore l'air de méditer ou de prier un dieu quelconque. Mais pour être prier était sans doute la dernière chose qu'il ferait et ça encore il n'en était pas sûr.

Il entendit la petite proposer une épée mais il ne réagit pas, il ne se battait pas à l'épée, l'objet aurait été plus encombrant qu'autre chose pour lui. Posée sur une branche un peu au dessus de lui, Hen-sûl semblait veiller sur lui de son regard perçant.

Et hop, on retombe encore d'un point de folie

L'homme aux yeux jaune se laissa tomber par terre. Il souffla quelques secondes et releva la tête vers le ciel. Le temps se dégage peu à peu...Le calme se fait. la nature reprend sa vie, après l'apocalypse gigantesque, dont les ravages on été jusqu'à pencher quelques arbres. Enfin, la vie... Plutôt des lignes de grands arbres. Cependant, vous entendez tout de même des piaillement d'oiseaux, au loin. Chez certain, comme Deljan, Daric et Saska, La sensation de faim commence à se faire sentir...

Le groupe était caché là depuis plusieurs longues minutes, alors que les bruits avaient cessé.

"Pensez vous que des provisions aient pu échapper au carnage ?", fit Deljan pour briser le silence.
Elle commençait à sentir un léger creux dans son estomac et n'avait que deux pauvres flèches si elle voulait aller chasser. Peut-être y en avait-il d'autres sur le champ de bataille d'ailleurs.
"Quelqu'un aurait-il également la moindre idée de la distance de la ville, du village ou même du hameau le plus proche ? ..."

Disant cela, elle s'écarta quelque peu du groupe, s'abritant du regard d'éventuels ennemis sous les lourdes branches bardées d'épines et de neige, pour jeter un oeil à la plaine retournée par les sorts des elfes.
La magie était quelque chose de fascinant..
Cependant ce n'était pas pour ça qu'elle s'aventurait. Elle tenta de chercher des yeux des flèches ou quelques provisions.

L'homme aux yeux jaunes engagea la conversation.
"Il devrait y avoir un Hameau non loin d'ici... Mais il nous faut un abris pour cette nuit. Si jamais on reste ici, on va mourir de froid."

"A combien de temps se trouve-t-il, environ ?", avec la distance, alors qu'elle ne se permettait pas de parler trop fort en raison de l'éventuelle présence d'elfes, sa voix devait être bien étouffée à l'oreille de son interlocuteur. Le ciel gris ne lui permettait pas de savoir avec précision l'heure qu'il était. Il allait bientôt faire nuit, et elle avait froid, c'étaient là ses seules certitudes.
Sans doute pouvait on trouver une grotte, après la nourriture.. La vie en pleine nature n'était pas son fort, il fallait bien le dire.

- P'tain, moi aussi j'ai la dalle...

Un instant elle eut l'idée d'aller manger le reste des cadavres non loin de là mais... Ses "compagnons" ne sauraient peut-être pas être très ouvert d'esprit à ce sujet. Il faut dire que même certains elfes noirs se refusent au cannibalisme.

- Les elfes sont partis ? Si c'est le cas on pourrait aller voir ce qu'il reste du convois... J'ai cru comprendre qu'on était tous armés maintenant, si il n'y a pas de nourriture on peu éventuellement essayer la chasse, avec les débris de bois on devrait pouvoir faire un feu assez important pour nous tous.

Alors qu'il se faisait oublier, silencieux et toujours assis, Daric ouvrit soudainement les yeux, il leva lentement la tête vers la cime de l'arbre sous lequel il était et leva alors un doigt vers le ciel en le claquant. L'oiseau au plumage gris s'envola avec un petit piaillement.

-Bien...., à peine audible Daric avait prononcé ses premiers mots, un murmure que même le vent surpassait.

Il ferma de nouveau les yeux et se remit en position de méditation, il n'était pas encore tout à fait calme. Il préfèrait attendre de maitriser la situation.

Avachie sur le sol, complètement essoufflés puisqu'elle n'avait pas l'habitude de courir autant et aussi vite, Amaryliss reprenait sa respiration. Tout était allait trop vite et tout avait était beaucoup trop violent pour elle. Ce n'était certes pas une enfant de cœur mais c'était la toute première fois qu'elle devait faire face à la mort et à une violence pareille. Maudite hautes terres, toujours à se taper dessus. Et on s'étonnais après que son peuple se soit retranché dans une petite province. Au moins lors des conflits politiques aux seins du leadh, on s'entretuer sans faire de vagues, un peu décence quoi!

Effleurant sa cheville douloureuse, elle laissa échapper un soupirs de douleur ,il n'allait pas être facile de marcher pour elle.
Elle observa alors à la dérobée les autres prisonniers tout en massant délicatement son épaule puis grimaça lorsqu'elle entendis parler de nourriture. Jetant un petit d’œil à sa bourse , elle se demanda si elle devait leur faire part de sa petite trouvaille....
Mieux valait ne rien dire, pour l'instant.

Vladimir écoutait la conversation de loin, un grand mal de tête résonnait encore dans son crâne. Il soupira. Il était vrai qu'il valait mieux trouver un abri. Il n'avait certes plus de peau, mais rester en vie par magie n'excluait pas les sensations de froid.

Faënil se redressa et récupéra l'épée jetée au sol par Deljan. Elle regarda ensuite l'état du convois. Elle scruta les éléments sur le sol pour essayer de trouver quelque chose qui lui serait utile : arme, bouclier, vêtements, bouffe... bref, n'importe quoi qu'elle pourrait utiliser !

"Il faudrait aller chercher des planches... Et il ne faudrait pas se séparer. En outre, deux éclaireurs pourraient chercher un abris par ici?"
Le ciel commence a se couvrir, et la neige commence a tomber
"Ne trainons pas s'il vous plait."

- Okay, je me propose comme éclaireur, qui vient avec moi ? fit Saska.

Faënil ramassa deux florins qui traînaient par-terre et les rangea dans ~~son garde-manger~~ ses seins. Elle revint auprès du groupe et considéra Saska.

"Je viens."

Si elle pouvait se défouler sur un truc à frapper, ça l'aiderait.

Ouais, la Haut-Elfe. Saska considéra Faënil avant de lancer un éblouissant sourire - qui ressortait d'autan plus car sa peau était foncée.

- Super, on ne s'attarde pas alors, allons-y.

Elle commença à marcher et s'arrêta pour se tourner vers le groupe et attendre l'elfe aux cheveux clairs :

- On se retrouve ici.

Epée en main, Faënil rejoignit l'elfe noire. Elle ne répondit pas à son sourire et ne regarda pas les autres membres de ce groupe de fortune. Elle dépassa la jeune fille à la peau noire pour poursuivre sa route.

La réaction de Faënil laissa un sourire narquois sur le visage de l'elfe noire qui se mit à la suivre, s'éloignant du groupe.

Peut-être qu'avec un peu de chance elle trouverait une monture.

Faënil scruta l'horizon. Avec un peu de chance, il y aurait une bête sauvage qui pourrait servir de repas.

Gabrelle se tourna vers le convoi en miette.

-Des planches hein? Ça ne manque pas par là...

Les deux plus robustes d'apparence s'en allaient en éclaireurs.
Et elle, avec sa taille de fourmi, elle allait devoir chercher les planches et les transporter sur le chemin.
Moui, elle avait déjà vu meilleure organisation. D'autant plus qu'ils ne savaient pas sur quoi les deux elfes pourraient tomber dans la forêt, à commencer par d'autres éclaireurs de la faction qui venait de semer le chaos dans la plaine où passait le convoi.

Mais soit. Elle ne prétendait pas être plus discrète, de toute façon.
Ainsi, après avoir bien vérifié que l'endroit était vacant, elle retourna sur les lieux du combat sans attendre les autres qui n'avaient pas l'air décidés.
Une fois sur place, au milieu des débris, elle entama de chercher des bouts de bois ayant échappé au brasier, ainsi qu'éventuellement on ne sait quelle réserve de flèches ou de nourriture n'ayant pas brûlé.
Le convoi était de toute évidence tiré par des chevaux. Ils ne pouvaient pas avoir disparu, et trouver une carcasse de cheval à demi brûlée lui eût au moins permis de faire une réserve de nourriture, et déjà cuite qui plus est.

Elle eût volontiers délégué la tâche dans une autre situation. Mais par ce froid et en telle compagnie, mieux valait rester active et pourvoir à ses propres besoins.

Gabrelle suivit la fillette et partit chercher des planches sur ce qu'il restait du convoi. Elle prit cependant une direction différente, espérant secrètement trouver autre chose. Elle préférait récupérer tout ce qui pouvait être utile avant de se lancer dans une expédition.
Elle scrute donc les débris, retourne de ça et là les morceaux de bois, de métal et autre, tout en évitant soigneusement de regarder les cadavres. Ceux ci la rebutaient quelque peu, mais encore en état de choc, elle ne réalisait pas toute l'horreur du carnage. Elle se balade donc entre les vestiges du convoi tout en gardant l'œil ouvert.

La neige commence a tomber de plus en plus fort (-10% en force)

Pour ceux qui vont chercher des ressources:

Pour Saska et Faënil:

(PAS DE TRICHE, JE LE SAURAIS!)

Passez vos messages en spoiler lorsque ça ne concerne pas tout le monde, en indiquant les destinataires et faites vos plans secret en Mp ^^

Alors que le groupe d'éclaireurs et ceux partis pour chercher de quoi faire un abri venaient de se séparer du groupe, un bruit se fit entendre dans les arbres. La buse de Daric arriva en planant et se posa sur une branche, faisant tomber un peu de neige sur la tête de celui-ci. Elle eu un petit piaillement joyeux.

-Oh Hen-sul t'arretes tes bétises ?, dit Daric en otant les flocons de ses cheveux bruns d'un frottement.

L'oiseau descendit alors et se posa sur l'épaule de son maitre avant de se frotter contre lui. A petit coup de bec, elle jouait avec quelques mèches de ses cheveux.

-C'est bien, lui murmura-il en lui frottant le bec du bout de l'index.

Daric redevint de nouveau silencieux puis se releva doucement et tourna la tête un peu de chaque coté, il semblait évaluer l'endroit, son regard calme et perçant montrait une certaine attention.

Spoiler:

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