Vladimir aurait grimacé s'il avait encore une forme d'expression faciale, en voyant la petite s'en prendre une de plein fouet. Cela devait faire mal.
Mais là n'était pas le plus important. Plutôt la rixe qui semblait se préparer.
Malgré tout, il se savait impuissant. Mais peut-être que de petites actions pourraient fonctionner. Alors, rien que pour se marrer, il tenta de prendre le contrôle du garde qui avait frappé la petite pour qu'il se cogne lui même dans le visage.

Aïe.
Elle serra les dents en tombant, déséquilibrée, ses jambes déjà engourdies au préalable par le froid.
Mais ça valait le coup.

Se sachant parfaitement inutile dans la rixe qui se déroulait, elle s'écarta et alla s'appuyer contre un autre mur de la carriole qui tanguait aussi bien des mouvements de ses occupants qu'à cause de la route qui devait être accidentée.

"Ne le tuez pas.." glissa-t-elle d'une petite voix calme. Elle avait quelques questions à lui poser.

Saska, avec une précision extrême, tu envois une droite coute dans le ventre de ton adversaire, dont la vision est altéré par Vladimir. Le jeune homme aux yeux jaune perd l'équilibre, car la carriole passe sur un chemin accidenté.

Le garde est un peu sonné, mais reprend plutôt rapidement ses esprits, et essaye de donner un coup puissant à toi, Saska.

Amaryliss s'était faite discrète depuis le début de l'altercation et même du voyage pour tout dire. Arrêté pour vente de poussière de fée et vols, elle s'était faite jeter dans cette maudite chariote. A l'heure actuelle, elle devrait être en route pour Evonia mais non, la voila donc attaché dans une vielle roulotte avec d'autres créatures inconnue aux bataillons, créatures qui pourraient la tuer au passage. Les fées avaient pas la cote soit dit en passant. Après avoir observé le combat qui se joué devant elle, elle arracha ses liens à l'aide de ses griffes et se déporta doucement sur le coté. Encore en plein combat, les rebelles de la forets n'avaient pas encore complètement dégagé la voie. Amaryliss décida donc de rester en retrait, mieux valait laissez les autres faire le gros boulot.

Vladimir ricane dans son coin et tente de dévier le coup du garde, en toute discrétion et sans bouger.

La position de spectatrice de Deljan, à défaut d'être utile, n'en était pas moins passionnante.
Ainsi on avait là : trois joyeux combattants dont deux armés. Un homme qui s'affairait sur les chaînes qui retenaient la porte. Et une plâtrée d'autres spectateurs comme elle.
Tout n'allait pas comme prévu, et certains semblaient disposer de ressources qu'elle n'avait pas pu prendre en compte, ne connaissant les réelles capacités de personne, mais tant pis.
Tout n'allait pas comme prévu certes, mais tout allait bien.

Profitant du répit que lui offrait le combat, elle regarda à travers les barreaux, le visage crispé alors que le froid le frappait de plein fouet. Peut-être apercevrait-elle un village au loin, ou au moins une forêt. N'importe quoi dans lequel précipiter la carriole, ou simplement s'enfuir.
Non, c'était idiot. Courir dans la neige si peu vêtue, sans savoir exactement où aller, cela revenait à mourir.
Elle voulait connaître la taille du convoi, l'emplacement de ses affaires, et ne comptait pas se laisser rattraper.
Elle avait besoin du garde vivant pour toutes ces informations et d'autres encore, les questions à poser lui venant petit à petit.

Elle reporta de nouveau son attention sur chaque élément de la scène, s'accrochant aux barreaux glacés pour conserver son équilibre.

L'homme qui essayait d'ouvrir la porte ne s'intéressait pas à l'issue du combat. Probablement que si il parvenait à ses fins il sauterait du wagon sans demander son reste.
C'était bien dommage, il aurait pu être utile s'il avait pris les vêtements du garde une fois celui ci maîtrisé, mais ce n'était qu'une possibilité parmi tant d'autres.
L'autre homme avait les yeux jaunes : l'armée régulière humaine n'engageait rien qui ressemblât de près ou de loin à un semi elfe. Du moins pas à sa connaissance.

En ce qui concernait le combat, elle déplorait que l'elfe noire ne soit parvenue à prendre l'épée du garde, mais ne pouvait pas faire grand chose. Elle réfléchissait à une façon de se rendre utile, mais beaucoup s'avéraient être contreproductives.

Finalement, la situation, bien loin de l'affoler, l'amusait bien. Elle aimait les casses-têtes.

Saska, Tu pare l'attaque sans grande difficulté, grâce à l'aide de Vladimir
L'homme aux yeux jaune se relève et plante le couteau dans l'interstice de sa cote de maille, dans l'aisselle.
Saska, Tu arrive a faire la clef de bras sans problème, en infligeant une terrible douleur au garde.

Daric, ta magie, inhibée, commence à faire effet sur le cadenas, qui commence à crépiter peu à peu.

Vous entendez tous la buse hurler.

Deljan écarquilla les yeux alors qu'elle regardait de nouveau par la fenêtre.
Le flot de juron qui parcourut la tête de cette jeune fille au langage pourtant châtié témoignait pour elle d'une situation que son cerveau n'arrivait pas à assimiler correctement.

La jeune fille courut cahin-caha vers la porte, s'appuyant contre les planches à côté de celle ci, attendant impatiemment que l'homme qui semblait tenter de l'ouvrir ait fini. Elle ne lui posait pas de question, se fichait bien de qui il s'agissait, mais si il pouvait ouvrir cette fichue porte elle ne serait que trop heureuse de lui foutre la paix en contrepartie.

"Il y a une boule de feu... énorme, et elle avance vers le nous.. enfin.. le convoi.."
Par là, elle tentait plus de se faire accepter la situation que d'en informer les autres, raison pour laquelle sa voix était relativement basse.
A vrai dire elle n'avait jamais beaucoup fréquenté la magie.
Toute petite on lui disait que la magie était une invention des démons qui étaient incapables de se battre comme des hommes, et usaient de moyens perfides. Elle avait depuis compris que la mentalité des clans de Tadshe était assez risible, mais la magie restait pour elle quelque chose de parfaitement irrationnel.

Retrouvant quelque peu ses raisons à cette pensée, qui la rassurait étrangement, elle profita de sa proximité avec le combat qui jusque là ne la concernait plus vraiment pour tenter de voler, alors que le garde était en mauvaise posture, l'arme que l'elfe noire n'était parvenue à attraper.
Il s'agissait plus d'une occupation pour s'empêcher de réfléchir le temps que la porte s'ouvre qu'une réelle tentative d'aide : la rixe lui semblait bien dérisoire d'un seul coup.

Gabrelle, qui a réussi à défaire ses liens, se déplace rapidement pour rejoindre l'homme et la fille près de la porte. Elle se met à distance de l'elfe noire et du garde et observe les gestes de Daric et jette un coup d'oeil angoissé au reste du convois. Ils doivent faire vite si ils veulent s'échapper. 

-Vite, murmure-t-elle.

Amayliss qui avait une ouïe très développée, entendu elle aussi le commentaire de la jeune femme. Super, manqué plus que ca, le convois se faisait attaqué et la porte n'était toujours pas ouverte. Décidant de prendre les choses car à vu de nez la bande de rebelles n'était pas sortie d'affaire. Elle farfouilla dans sa petite besaces en cuir marron et y trouva ce qu'elle y cherchait: de la poudre de poussière de fée. Marchande dans l’âme, elle effectuait toujours plusieurs aller retour entre Evonia et les cités humaines pour vendre de petite dose de poudre, fallait bien vivre dans la vie hein.
 
Se saisissant d'une petite quantité de poussière, elle la jeta en direction du garde, espérant que ses sens en serait brouillés.

Saska, Deljan chipe l'épée avant toi. Puis vous remarquez une fine poussiere lancer entre vous, par Amayliss
Tout commence un peu a tourner autours de vous, meme si vous n'etes pas tres touché.

Vous sentez tous que le convois s'arrete, et alors que Daric défait enfin le Cadenas, qui tombe par terre en fondant, vous entendez au dehors.
"PAR FARNANG(dieu de la guerre) LES ELFES NOUS ATTAQUES!"

Deljan rit à moitié de voir l'elfe noire tenter d'attraper l'épée avant elle, et la lui passa sans faire d'histoires : c'était pour la lui donner qu'elle l'avait prise, parce qu'à elle, elle ne servait strictement à rien. Même armée elle n'arriverait pas à blesser qui que ce soit, à moins d'avoir enduit la lame de poison au préalable.

La poudre qui l'avait atteinte lui avait ôté de la tête l'idée de s'inquiéter. Idée qu'elle n'aurait pas eu de toute façon, en fin de compte. Il ne s'agissait que des elfes, et non d'on ne sait quel démon comme elle avait cru un instant, alors même qu'elle était tout sauf supersticieuse. Ils étaient libres qui plus est, et tout ça leur laissait une occasion parfaite pour s'enfuir.

Elle sauta à son tour hors de la carriole, et fut surprise de la rapidité de l'autre homme à choisir sa direction. Abandonnant l'idée qu'elle avait de commencer par regarder la scène dans sa globalité, elle décida de le suivre à quelques mètres : peut-être savait-il où étaient leurs affaires, et elle avait très peu envie de partir sans les siennes, qui représentaient la moitié de son gagne pain.
Elle jetait malgré tout quelques regards à droite à gauche pour faire le point sur la situation, et éviter de se transformer en dommage collatéral.

Gabrelle ne perd pas de temps et emboîte le pas aux premiers sortis. Elle ne tenait pas à rester plus longtemps ici. Seulement elle était démunie, elle avait été dépouillé de ses biens personnels et ne savait pas quoi faire. Au pied de la cariole, elle s'arrête donc un court instant pour évaluer la situation autour d'elle ou éventuellement chercher du regard ses affaires (dont arc et flèches).

Vladimir rit intérieurement face au boxon qui secouait les roues de la carriole. De toute sa vie, il n'avait jamais vu de gardes plus incompétents. Pourtant, elle avait été longue, et il en avait vu. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'on le chopait, après tout. Et tant qu'à choisir un camp, il préférait se ranger du côté des fuyards. L'inaction était reposante un moment, mais rester ici alors que des elfes arrivaient était une idée relativement stupide. Il était difficile de déterminer si leur venue était une bonne chose ou non.

Tranquillement, puisque les gardes étaient très occupés à maintenir les autres, il se releva et épousseta ses vêtements, du moins, il essaya. Les mains liées, ce n'était pas pratique pour le faire. En parlant de cela, puisqu'il avait réussi à planter un couteau sous le bras d'un garde, peut-être pourrait-il réussir quelque chose d'un peu moins simpliste, comme leur demander de couper ses liens, même avec ses restrictions. Dans un autre sens, il avait peur de se prendre un coup mal placé. Les os, ça se brisait vite, et lorsqu'on n'avait plus qu'eux, c'était problématique. Oh, allez, il s'occuperait de cela plus tard.

Il se contenta de se lever et de marcher nonchalamment vers la sortie, les mains toujours liées, et de sauter dehors.

Les boules de feu arrivairent de plus en plus vite.
Deljan, tu reçois une eclaboussure de sang, alors qu'un garde qui se dirigeait vers toi pour t'arreter, reçoit une fleche en plein dans la tete. Tu perd un peu de ton équilibre, et tu t'écrase dans la neige.
Amayliss, tu reçois des bolas dans les jambes, et tu tombe loudement au sol. La chute est violente, tu sens tes os craqué (-2pv) et tu ressent une vive douleur a la cheville.
Daric, deux gardes arrivent vers toi, dont l'un est trucidé par une fleche dans le ventre.

Les autres, vous voyez beaucoup d'hommes fuir, a mesure que les boules de feu, qui sembles de plus en plus grosses arriver... Ça serra bientot la désolation, et malgres, devant cette situation, vous ne perdez pas votre sang froid.

La jeune fille entendit la poudreuse craquer sous son poids. Alors qu'elle tentait de se relever, la neige, elle, s'enfonçait sous ses mains, humidifiant encore un peu plus ses vêtement et lui rendant la tâche plus difficile que ce qu'elle avait imaginé. A la rigueur cela pouvait l'aider à passer inaperçu, mais il y avait plus important. Avançant à genoux par terre, elle regarda rapidement si le garde possédait une quelconque arme de jet comme un arc ou une arbalète avec leurs flèches, ou autres.
Si oui, elle la récupérait avant de s'en aller, toujours dans le même sens, sinon, tant pis, de toute façon il fallait s'écarter de la trajectoire des boules de feu en courant perpendiculairement à celle ci, en longeant le convoi. Pour cela elle décida de profiter des sillons creusés par ledit convoi dans la neige pour éviter de s'y enfoncer de nouveau et se cacher des flèches derrière les carrioles.