[RP-1] Que l'aventure commence ! [SUITE 1]

Mylas dépose les cornes enroulées dans un drap alors. Histoire de pas émettre une trop forte odeur avec.

Le bandage que s'improvise Mylas s'imbibe vite de sang, mais il tient. Voilà qui devrait éviter que la blessure ne se rouvre dans un faux mouvement.

Lorsqu'il arriva au campement, Mirlano prit un peu de pain et des légumes et s'en retourna près de Laiifa pour lui proposer de dormir avec lui.

Ce Mylas ne lui plaisait guère, trop prétentieux à son goût, trop sûr de lui et pas franchement une lumière côté intelligence.

Topaze qui avait elle aussi entendu les cris et avait observé la scène au loin, appuyée contre un arbre, avait aussi retrouvé le camp.
Ce Mylas était plutôt acharné, pas des plus doués, mais acharné.
Elle eut un sourire en coin en voyant qu'il avait ramené les cornes. C'était clairement plus glorieux que la tête de troll.
"Vous avez ramené un trophée?" lui demanda-t-elle d'un air narquois en s'approchant. "Qu'allez vous donc en faire?"

"Bien... Je vous laisse en compagnie de seigneur Mirlano... J'aurais aimé que l'on puisse faire connaissance autrement dame Laiifa... Bien, je vous laisse sous le regard bienfaisant de Màni. Mademoiselle..."
Halsing lui donna une rose en une réverance, et repartit vers le campement, ou Mylas avait reussi a tuer un Wendigo tout seul, comme un grand.

Mylas entendit Topaze, et se tourna vers elle avec un grognement de douleur, assis sur le sol :

"Toujours ramener quelque chose. J'irai les vendre, si elles ne valent rien, j'en ferai des armes, si elles ne tranchent rien, elles seront un trophée."

Après tout, il ne s'était pas battu pour rien.

"Mmm... Ce wendigo vous a bien amoché. Vous devriez accepter de l'aide la prochaine fois peut être." Dit elle, se moquant de lui légèrement.
Elle regarda le reste du campement s'organiser et pensa vaguement à un lit douillet avec des oreillers en plumes et des draps de soie, dans une chambre bien réchauffée en ville.

Mylas haussa les épaules.

"Si je ne suis pas capable d'affronter un simple Wendigo seul, on ne va pas s'en sortir."

Isthalia n'ayant pas assisté à la scène accouru vers Mylas quand elle le vit revenir blessé en quelques endroits et des cornes à la main.

-Mon dieu que vous ait il arrivé !?! Sur quelle créature avez vous eu le malheur de tomber ?, demanda Isthalia inquiète de ce qui rodait dans les parages.

"Nous avons bien affronté trois golems de six mètres sans qu'aucun d'entre nous n'ait perdu la vie" répondit-elle à Mylas avec un grand sourire.
Puis elle vit Isthalia arriver et commença à dire en souriant que l'homme avait rencontré un "cerf" un peu enragé.

Mylas fut surpris.

"Des golems ? Impressionnant..."

Il se tourna ensuite vers Isthalia :

"Ne vous en faites pas, rien de bien méchant comme créature."

-Tout de même un peu : regardez l'état dans lequel il vous a mis ! Avez vous une blessure qui mériterait des soins ? J'ai quelques bangades si il vous faut.

Isthalia fixa les cornes qu'avait ramenées Mylas, elles étaient très sombres et puaient la charogne, Isthalia ne pût réprimer une grimace de dégoût:

-Ces cornes empeste la mort ! Et cette forme ! À quelle bête les avez vous prises ?

Mylas détourna le regard et répondit :

"Toutes en réalité. Là c'est une potion dont j'aurais bien besoin. Ces cornes appartenaient à un Wendigo. J'ai du le battre à main nues, donc j'en suis assez fier."

En entendant le mot "Wendigo" Isthalia eu un frisson, elle en avait croisé un groupe quand elle était toute jeune, avant d'être princesse quand elle était encore humaine, elle devait avoir 16 ans. Ces monstres mêlaient en elle terreur et dégoût. Elle eu une nouvelle grimace de dégoût.

-Ces créatures... Beurk !, dit elle en faisant un geste de la main comme pour en chasser l'image de son esprit

Elle alla chercher sa sacoche et revint vers Mylas. Elle sortit plusieurs bandages propres et de l'eau puis s'assit par terre.

-Asseyez vous il faut nettoyer vos plaies avant qu'elles ne s'infectent, dit elle doucement.

Mylas était tenté de refuser, mais il en avait effectivement besoin. Il s'exécuta et s'assied alors sans broncher.

Le jeune homme avait quelques egratinures , une blessure au pied droit, la jambe gauche en sang avec des traces de morsures et des traces griffes acérées au niveau de son épaule droite ainsi qu'une autre plus légère sur le même bras. Isthalia enleva la botte du jeune homme et nettoya la plaie de son pied jugeant que guérir les jambes était plus rapide à faire que pour les traces de griffes. Elle fit la même chose pour les morsures à la jambe après avoir remonté au niveau du genou le tissu, tout en délicatesse pour ne pas lui faire mal.

-Dîtes moi si je vous fais mal surtout !, lui dit elle avec un sourire.

Elle pansa les 2 blessures puis se rapprocha du jeune homme pour les blessures à son torse recouvertes des vêtements déchirés et ensanglantés.

-Je pourrais vous recoudre vos vêtements aussi, proposa t'elle.

Mylas s'attendait à de la douleur, mais rien ne vint...

"Je n'ai même pas mal... Vous êtes douée. Mais ne vous dérangez pas pour mes vêtements, ce serait bien trop demander."

Elle rougit un peu au compliment du jeune homme :

-Douée est un bien grand mot... Disons que je fais attention à ce que je fais, répondit elle doucement avec un sourire délicat.

Elle déboutonna le haut de la chemise du jeune homme après avoir enlevé sa veste et fit glisser le tissu le long de son épaule meurtrie avec une précaution extrême car le sang qui avait commencé à sécher, collait le tissu contre les blessures. Elle prit un autre linge propre qu'elle mouilla puis le passa sur le bras du jeune homme avant de protéger la blessure de bandages. Elle finit par la blessure plus profonde qui partait de l'épaule droite du jeune homme et descendait légèrement sur son torse. Elle s'occupa de cette plaie avec autant si ce n'est plus de douceur et de précaution que pour les autres, massant par mouvements circulaire la zone endolorie pour retirer les caillots de sang qui se formaient par endroits.

Daëren, qui jouait de son instrument au calme, fut dérangé par des hurlements qui semblaient venir de la forêt. Il haussa d'abord les épaules, mais finit après un moment à se décider de regarder ce qu'il s'était passé. Il glissa sa tête dans la tente, un large sourire fiché aux lèvres.

"Eh bien alors ? Le nobliau a trébuché ? Enfin, quoique, cela semble un peu plus sérieux que cela..."

Mylas répondit à Daëren avec un sourire :

"J'ai trébuché. Sur un démon."

Isthalia leva les yeux au ciel face à la moquerie de Daeren :

- Avant de venir vous moquez, battez vous contre une créature pareil et triomphez plutôt que de faire la sérénade aux demoiselles, lui lança Isthalia.

Mylas cependant fit à la remarque d'Isthalia :

"J'ai comme l'étrange sentiment qu'il y arriverait mieux que moi..."

Le sourire de Daëren grandit encore en direction de la jeune femme.

"Mais quand vous voulez, demoiselle Ishtalia ! Cela dit, comment cela a-t-il pu arriver ? Un démon serait entré dans le camp ? Voilà qui est inquiétant..."

Elle sourit et continua de nettoyer la plaie, dont le sang coulait encore un peu, avec douceur.

- L'important c'est que vous l'ayez eu pas la façon dont vous vous y êtes pris, lui dit-elle tendrement pour le réconforter.

Laiifa regarda partir le chasseur de démon... Peut-être n'était-il pas si mauvais après tout.

- " Vraiment ? .. " S'exclama t-elle à l'intention de celui-ci, elle s'interrogeait. Elle ne savait pas quoi en penser mais elle le suivit un peu, peut-être que si elle lui disait la raison il changerait d'avis sur les métamorphes...

Elle lui chuchota alors tout bas en passant près de lui pour rejoindre Mirlano qui revenait des provisions à la main vers elle.

- " Si vous voulez le savoir, à l'âge de 8 ans ma forêt brulait et les miens se sont fait tués.. Quand j'ai demandée de l'aide, on m'a juste traité de monstre et de déguerpir en me jetant des cailloux. Je me souviens encore des corps de mes parents et de ma petite soeur à terre, ensanglantés. Je ne vois même pas pourquoi je vous dis ça, vous êtes comme eux après tout.. Escusez-moi de vous avoir importuné plus longtemps."

Elle partit le regard trouble de souvenirs jaillissant et bien sûr accepta la demande de Mirlano, il n'y avait que dans ses bras qu'elle se sentait bien.

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