Nom : Scotts
Prénom : Jothan
Âge : 33 ans
Jothan est un homme très discret, qui donne rarement ses opinions. Lorsque la marche des larmes l'a arraché à ses racines, il a désespérément cherché du travail pour aider sa jeune soeur, et en a trouvé au comptoir de Fleapeak. Il est très reconnaissant envers le patron, et essaye de lui rendre la pareille comme il peut en travaillant. Généralement, il n'adresse la parole aux autres que lorsqu'on lui parle en premier. Il serait faux de dire qu'il est silencieux, cependant, mais il préfère parler des autres ou de ce qu'ils ont à raconter, poser des questions plutôt que parler de lui. Il préfère éviter le conflit plutôt que s'y engager, et tentera toujours de calmer la situation plutôt que de l'alimenter. S'il a autant de mal à s'engager personnellement, c'est qu'il est plutôt confus, et qu'il pense qu'il ne comprend pas assez le monde pour avoir des opinions fortes, que les choses sont volatiles et que sa vision pourrait basculer du jour au lendemain. Sans compter qu'il s'agit aussi d'un mode de survie, sachant qu'un indien a plutôt intérêt à se faire oublier. Mais s'il ne s'engage pas beaucoup, cela ne veut pas dire qu'il ne juge pas, et ressent parfois du mépris pour certains clients ou leurs opinions. Bien qu'il ne le dira jamais à voix haute. S'il ne parle pas beaucoup, il apprécie sincèrement les histoires des clients du comptoir où il travaille, et il a tendance à les retenir en détails. Parfois, il les écoute sans se faire remarquer. Peu de gens le connaissent réellement, ou font même attention à sa présence, et pourtant, il connaît des détails sur leur vie que même leurs proches ne savent pas. Le patron du bar a souvent tenté de le convertir au christianisme, et il va effectivement à l'Eglise, mais sans grande conviction. Il ne sait pas ce qui est vrai ou ce qui est faux, mais ce qu'il sait, c'est que les esprits protecteurs, s'ils existent, ne sont pas aussi puissants que le dieu de la chrétienté, ou ils ne l'auraient jamais laissé empiéter sur leur influence. Cela dit, qui lui dit que le moindre de ces dieux est réel ? Qui lui dit que, s'ils le sont, il n'existe pas une autre entité encore plus puissante qu'eux, qui pourrait un jour décider de persécuter les chrétiens ? Il n'a aucune haine pour les indiens qui suivent toujours leur tradition, ou pour les chrétiens dévots, mais ressent tout de même une forme de mépris pour eux. Pour lui, ils s'attachent et se dévouent à quelque chose qu'ils ne comprennent pas.